Maintenant à la dérive avec Triinu


Review d’EP« Envy » de Triinu

ENVY, 1ère track éponyme de l’EP « Envy » de Triinu.

Un an après la sortie du clip du morceau éponyme, l’EP « Envy » de Triinu est enfin disponible. Après un premier EP plus calme sorti en 2018, ce second opus paraît après une gestation longue de 3 ans, qui aura permise au groupe d’affirmer son « rock baltique » (et un peu beaucoup noise aussi) sur scène.

Découverte de de Triinu

Une chanteuse franco-estonienne, des plages planantes teintées de folk, des passages bruitistes, du violon avec beaucoup de reverb’ et un groupe qui pose des lourdes rythmiques blues-rock: qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
(Spoiler: rien.)

Drifting

Un premier morceau calme (avant la tempête) qui s’achève sur un texte de la poétesse estonienne Lydia Koidula et où la guitare acoustique et le violon flirtent avec les vagues de bruits qui émergent ça et là, donnant l’impression de commencer à dériver sur une mer agitée.

Overtime

Le second single de cet EP, dont vous pouvez retrouver le clip ici. Après une feinte de douceur dans les premières secondes, on prend de plein fouet notre première grosse rythmique basse – batterie de l’EP, un plaisir.

‌‌ Envy

Sans doute la chanson d’amour la plus flippante et grinçante que j’ai entendue dernièrement (avec Kiss Song de Saint-Sadrill). Les cris étouffés en guise de refrain illustrent bien cette solitude rageante que nombre d’entre nous ont déjà pu ressentir.

Illusion

Un morceau démarrant en transe incantatoire et bruitiste (et en estonien s’il vous plaît), avant de retomber dans le calme et la douceur en nous laissant profiter de chaque accord et chaque phrase. Sans doute un de mes moments favoris de cet EP, qui s’achève sur un point d’orgue de noise.

Time is trouble

Une sorte de blues en sept temps où les chœurs et les vagues de son des autres instruments se rejoignent pour créer un mur de son, prenant petit à petit le pas sur le reste. Un de mes morceaux préférés du projet, et qui en est une excellente conclusion.

line

En résumé, ce projet est un beau voyage dans l’univers mystique et plein de bruits de Triinu, un départ dans le calme qui s’achève dans le chaos, comme on aime. Et si vous voulez du rab, un remix de Drifting par Kenoma est disponible en bonus, avec un travail très cool sur les voix.

L’identité « noise baltique » couplée à l’énergie folk et blues de certains passages nous plongent dans une ambiance douce-amère que l’on n’a pas envie de voir s’assagir. À écouter au plus vite !
Morceau préféré: Time is Trouble

line