La première chose qui frappe chez Gwacha, c’est l’univers dans lequel le groupe nous plonge d’entrée de jeu : ce qu’on s’apprête à écouter n’est pas une simple suite de morceaux, mais un enregistrement d’une cérémonie ancestrale du peuple Gwachi, retranscrite dans sa langue originelle avec des instruments contemporains.
Si vous êtes déjà perdus, rassurez-vous, on n’est pas face à un groupe au concept obscur et poussif, et lorsque la musique démarre tout s’éclaire très vite. Les cinq musiciens et musicienne incarnent les rôles d’interprètes et de meneurs d’une cérémonie musicale rituelle du mystérieux peuple Gwachi, dont le but est de déployer et partager son « Hélaï », l’énergie vitale brute qui habite en nous et s’éteint chaque soir. Tout cela s’effectue entièrement dans la langue Gwachi retranscrite par le groupe, à l’instar d’un groupe comme Magma il y a quelques décennies. Musicalement, on retrouve un rock progressif teinté parfois de metal, de funk (Chia Munka https://youtu.be/wsXq92tAlT0?t=440) ou de reggae (Sediaka https://youtu.be/wsXq92tAlT0?t=944), avec un chant tantôt mélodique et tantôt scandé, voire « rappé » (bien qu’on soit loin de la culture hip-hop ici).