Tip Stevens, premier chapitre

Review d’EP – « Condor » de Tip Stevens

Aujourd’hui est un grand jour (si si je vous assure), car quelques mois après avoir commencé à entendre les nouveaux morceaux que Tip Stevens nous délivrait discrètement sur sa chaîne Youtube, son nouvel EP « Condor » est sorti ! Compositeur, chanteur, guitariste de Teacup Monster, streamer, réalisateur de clips et ingé son à ses heures (de sommeil) perdues, on ne présente plus Tip, mais on se contente de s’asseoir et de prendre en pleines oreilles les claques musicales qu’il envoie.

Critique de par MUTE

Assez loin du rock alternatif teinté de funk, parfois de musique électronique ou de folk auquel nous étions habitué en écoutant ses projets et morceaux précédents, je me suis retrouvé face à un EP hybride, entre synthwave complètement rétro et rock électronique, dans lequel la voix apparaît quand même au premier plan. Quelques vibes presque reggae, des envolées lyriques impressionnantes et une batterie acoustique à mi-chemin entre l’explosivité d’une batterie rock et la puissance écrasante d’une boite à rythme.

Nous voilà partis dans un univers digne d’un jeu vidéo épique ou d’un film d’animation hallucinatoire et saturé de couleurs.

Ordinary

Le premier single que j’ai pu entendre de ce projet, démarrant sur la première mélodie imparable de cet EP et d’ailleurs assez familière *clin d’oeil* pour les habitués de ses vidéos. On démarre en volant à dos de condor dans les montagnes et on finit par une envolée de voix qui prend directement aux tripes. Merci Tip.

Condor

Le voyage prend un tour plus sombre et le mélange de chœurs épiques et de rythmiques groovies nous donne envie de donner nos meilleurs moves de danse en imaginant des scènes de batailles dans nos têtes. Étrange sensation mais on adore.

The Chemicals

Hymne à toutes les choses dont on ne mesure la valeur que lorsqu’elles nous échappent, The Chemicals est un morceau à la fois plus léger mais presque plus triste. À écouter (comme toujours) avec un bon casque pour profiter de tous les détails sonores dont Tip aime truffer ses morceaux.

Higher (interlude)

Sorte d’épilogue du morceau précédent, rappelant en même temps le thème de Ordinary à la manière d’une bande-son mémorable. Tendez l’oreille, on vous y parle.

Home

Un morceau dont on connaissait déjà la très belle version acoustique au Plan. Cette version-ci, plus rapide, plus dense et plus groovy agit à la manière d’un terrible cliffhanger.
J’ai eu envie de gueuler en chœur avec la fin du morceau tant je me suis senti emporté. C’est peut-être ce que j’ai fait d’ailleurs.

En résumé, j’ai immédiatement accroché à cet EP dont mon seul regret est qu’il ne continue pas encore et encore. J’ai peiné à trouver des mots pour décrire la densité de l’univers, à la fois sonore, visuel et narratif que Tip nous fait découvrir, et si celui-ci ne vous plaît pas, le travail sur la voix et les prouesses de chants qu’on peut entendre ici valent à elles seules le détour. Bon, j’arrête les compliments là et je retourne attendre les prochains chapitres de cette aventure, où qu’elle nous mène.

Tip Stevens sera en concert au Rack’Am le 28 novembre, retransmis en live sur Twitch.

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